Page:Lebrun - Le Mineur de Wielicszka - 1867.djvu/92

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 86 —

qui est très-riche ; d’ailleurs, nous mourons de soif : la nécessité est notre excuse.

— Aucune raison ne peut nous autoriser à commettre un vol quelconque, répondit François. Nous avons soif, allons nous désaltérer à ce ruisseau limpide qui coule à quelques pas d’ici ; mais respectons, aujourd’hui comme toujours, la propriété d’autrui. Si tous les enfants voulaient suivre tes maximes, en moins d’une semaine les arbres de ce jardin seraient dépouillés de leurs fruits attrayants et vermeils.

— Vraiment tu es trop scrupuleux. À quoi bon tant de phrases, qu’on croirait tirées d’un sermon ? De quoi s’agit-il enfin ? D’une grosse somme d’argent ?… Du tout ; il est question d’une pomme. Peut-on se faire un cas de conscience de cueillir une pommé d’api ou de calville ? Un peu plus,