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présentèrent à son esprit ; elle renonça à la promenade, et leur envoya son argent.

Un an s’était écoulé, quand Juliette vint un jour chez une de ses amies, tenant un petit paquet sous le bras.

— Qu’as-tu là ? lui demanda cette dernière.

Juliette lui dit en confidence qu’elle avait le dessein de vendre ses habits du dimanche, la priant de l’aider dans cette circonstance.

L’amie de Juliette lui fit des objections et voulut savoir ce qui la déterminait à se défaire de ses plus beaux effets ; mais Juliette garda son secret. Elle trouva un acheteur, prit le produit de la vente qu’elle venait de faire, et courut en toute hâte chez ses parents, qui, ne pouvant payer leur loyer, se trouvaient dans un grand embarras ; car leur