Page:Lebrun - Le Mineur de Wielicszka - 1867.djvu/88

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 82 —

le dimanche, quelque argent, en lui disant de le dépenser pour ses menus plaisirs. Mais Juliette lui donnait une autre destination. En vain ses compagnes l’engageaient-elles à venir danser dans un jardin où l’on se réunissait le dimanche et les jours de fête ; elle s’y refusait toujours, aimant cependant beaucoup la danse ; elle préférait se promener seule, et réservait son argent pour ses parents. Voilà quelle était la conduite de cette excellente fille.

L’hiver était arrivé ; plusieurs de ses compagnes avaient organisé une partie de promenade, et Juliette y fut invitée. Combien elle aurait désiré d’y aller ! Mais elle n’avait pas de toilette convenable. Elle avait reçu ses gages, et était tentée de s’acheter une belle robe ; mais le souvenir de ses parents et la pensée de faire à Dieu un sacrifice se