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force, une bonne santé, et je travaillerai volontiers, si je puis par là soulager votre existence ; le travail est dans la destinée de l’homme.

Toutes les observations de M. et de Mme Valmont furent inutiles. La bonne Juliette entra en service auprès d’une famille où elle remplit la charge de femme de chambre ; elle se trouvait dans une des meilleures maisons de la ville, non éloignée de l’endroit qu’elle habitait.

Son travail devint si fatigant qu’elle manqua d’y succomber ; mais, malgré toutes ses peines, elle ne perdit pas courage, remplit exactement ses devoirs sans murmurer, et soutint ses forces en pensant à ses parents. Elle ne dépensait presque rien de ses gages et les envoyait à chaque quartier chez elle. Sa maîtresse lui donnait souvent,