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— De quoi nous nourrirons-nous ? de quoi nous vêtirons-nous ?

Juliette sentait profondément la misère de ses parents ; elle prit la résolution d’entrer en service pour améliorer par là leur position.M. et Mme Valmont lui firent des remontrances à ce sujet.

— Tu veux nous quitter ? lui disait sa mère ; hélas ! tu ignores combien il te sera pénible de te livrer à des travaux auxquels tu n’es pas habituée ; tu ne les supporterais pas longtemps. Reste auprès de nous, Dieu nous aidera.

— Mes chers parents, reprit Juliette, Dieu sait combien il m’en coûte de me séparer de vous ! Mon plus grand bonheur serait de ne jamais vous quitter. Je vois la charge que je vous impose, il est de mon devoir d’y remédier. Dieu m’a donné de la