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dant sa convalescence, elle se réjouissait d’avance du plaisir que lui ferait cette acquisition ; mais lorsqu’elle fut entièrement guérie, l’amour que lui avaient témoigné ses parents occupait sa pensée. Elle ne réfléchit pas longtemps, prit l’argent destiné pour ses rubans et acheta pour ses parents un couteau et des ciseaux, voulant leur prouver de toutes les manières sa reconnaissance.

M. et Mme Valmont surent apprécier les cadeaux de leur fille, et les conservèrent soigneusement comme un doux souvenir.

Juliette avait seize ans quand la guerre enleva à ses parents tout ce qu’ils possédaient. Ils se trouvaient dans un besoin pressant, et les premières demandes qu’ils se faisaient à leur réveil étaient le plus souvent :