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de M. et de Mme Valmont se mouillèrent de larmes à la lecture de ce billet.

La bonne Juliette se jeta au cou de ses parents, et ses pleurs, qui coulaient en abondance, prouvaient toute l’émotion de son cœur.

— Chère fille ! s’écria M. Valmont, tu me tiens lieu de toutes richesses ; je possède en toi le plus grand trésor ; que Dieu te bénisse !

— Que Dieu entretienne ta piété filiale ajouta Mme Valmont, tout émue de cette scène attendrissante.

L’offrande de Juliette était d’autant plus louable qu’elle lui avait coûté un petit sacrifice. Depuis un an elle avait fait une économie de quelques écus qu’elle destinait à l’achat de beaux rubans. Elle allait en faire l’emplette, lorsqu’elle tomba malade. Pen-