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bras de son libérateur, auquel il jura une reconnaissance éternelle. Soutenu ensuite par mon père, il se rendit à la manufacture.

Aussitôt que nous fûmes entrés, on courut prévenir le directeur et le médecin de l’établissement. Pendant qu’on portait Maurice dans sa chambre, mon père monta seul avec lui et redescendit bientôt avec le directeur, annonçant que le malade était dans un état fort satisfaisant, que le médecin ne lui avait point trouvé de fièvre, et qu’il n’avait besoin que de repos. Maurice était un des meilleurs ouvriers de la manufacture et en même temps l’un des plus aimés. Le directeur remercia vivement mon père et ma mère des soins qu’ils avaient prodigués à Maurice, et les pria d’adresser de sa part les éloges les plus mérités à Thomas sur sa bonne et généreuse action.