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doute, qu’il n’eut pas la force de continuer à nager, et que Maurice, placé sur le rivage, le vit disparaître et rougir l’eau du sang qui s’échappait de ses nombreuses blessures. Son attachement à cet animal était tel, qu’il entra dans la rivière tout habillé, croyant que le peu de profondeur de l’eau lui permettrait d’atteindre Azor. Mais à peine avait-il fait trente pas, que le pied lui manqua. Le banc sur lequel il marchait était naturellement coupé à pic, et il enfonça tout à coup en appelant au secours. C’est au moment où il se débattait contre le courant qui l’entraînait, et où le pauvre Azor, ranimé par la vue du danger imminent qui menaçait son maître, faisait tous ses efforts pour le retenir, que Thomas était arrivé.

Le récit de Maurice nous avait vivement