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bien, que tous deux purent échapper aux attaques imprévues dont ils étaient l’objet, et s’éloigner du lieu où, sans son guide, Maurice eût peut-être trouvé la mort.

De pareils services avaient augmenté l’attachement du maître. Il partageait avec son chien ses repas, sa petite chambre, et rarement ils sortaient l’un sans l’autre. Quelques instants avant l’accident, il était venu, comme à l’ordinaire, sur les bords de la Seine, et il excitait Azor à nager, en jetant dans la rivière des morceaux de bois et en lui ordonnant de les rapporter. Plusieurs fois le chien s’était livré à cet exercice salutaire ; mais comme plusieurs personnes avaient déjà jeté d’autres branchages, il se trouva que le pauvre animal en saisit un qui était tout garni d’épines. La douleur qu’il ressentit fut telle, sans