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— Oh ! oui, le pauvre petit s’est blessé en essayant de fuir, ajouta Elisa, les yeux déjà pleins de larmes.

— Pourtant rien ne lui manque, dit Édouard, et nous serions bien contents, s’il voulait s’apprivoiser.

— Qui sait si rien ne lui manque ? reprit Élisa. Il a peut-être un père, une mère…

— Oh ! non, à cette saison-ci, il n’y a pas de nids. Ce n’est pas un jeune oiseau.

— Mais s’il avait des frères, des sœurs, des amis, comme ce petit garçon dont papa nous contait hier l’histoire ? dit Juliette.

— Je ne sais ce qu’il demande, répondit Elisa ; mais il n’est pas heureux dans cette cage ; et si nous le gardons malgré lui, il en mourra.

— Tu crois ? demanda Édouard.

— J’en ai peur.