Page:Lebrun - Le Mineur de Wielicszka - 1867.djvu/64

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 58 —

palissade. Ni les belles fleurs, ni les fruits savoureux ne le tentèrent ; il passait les journées la tête appuyée contre la muraille qui le retenait prisonnier, appelant toujours ceux qu’il aimait tant. Il essaya de grimper, se déchira les mains, se meurtrit les genoux et tomba malade de douleur.

De leur côté, les pauvres parents n’étaient pas moins affligés ; ils cherchaient partout leur cher enfant et n’en pouvaient avoir aucune nouvelle. Leur tristesse faisait peine à voir ; dans tout le village on ne parlait que de la disparition du petit garçon, et l’on commençait à craindre qu’il n’eût péri.

Un médecin fut appelé par le maître du château, et quand il eut causé quelques instants avec l’enfant, il dit au vieillard :

— Si vous ne rendez la liberté à ce petit innocent, il mourra de chagrin.