Page:Lebrun - Le Mineur de Wielicszka - 1867.djvu/63

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 57 —

— Gardez vos richesses, monsieur, je n’en ai pas besoin ; j’aimerais mieux manquer de tout au milieu de ma famille, que de n’avoir plus rien à souhaiter auprès de vous. Reconduisez-moi où vous m’avez pris.

Le vieillard, sourd à ses prières, lui répétait sans cesse qu’il tenait à l’avoir près de lui ; mais l’enfant, désolé, se disait tout bas :

— S’il m’aime, pourquoi donc veut-il me rendre malheureux ?

On voyageait rapidement et l’on arriva au bout de deux jours au château. On lui donna un petit appartement dans lequel rien ne manquait. Sous ses fenêtres s’étendait un joli jardin, dans lequel on lui permit d’aller se promener, mais que, de crainte qu’il ne cherchât à s’enfuir, on entoura d’une haute