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magnifiques. Il se frotta les yeux, se leva et s’avança curieusement jusqu’au bord du chemin. Il regrettait déjà de ne pouvoir examiner à son aise ce superbe équipage, quand tout à coup il s’arrêta. Un grand laquais en livrée mit pied à terre et s’approcha de l’enfant, qui recula, cédant à un sentiment de frayeur. Mais en deux ou trois enjambées, cet homme l’atteignit, le prit dans ses bras et le déposa dans la voiture, qui repartit au galop.

— Maman ! maman !… Je veux voir maman ! s’écriait en vain l’enfant.

Un monsieur, déjà fort âgé, vêtu avec magnificence, l’avait pris sur ses genoux.

— Ne pleurez pas, mon petit ami, lui, disait-il, je ne veux pas vous faire du mal ; au contraire, j’aime beaucoup les jolis enfants comme vous, et je vous emmène dans