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sans pitié. Et ce serait bien dommage ; car il est joli… joli…

— Je vais prier papa de me donner une cage, dit Édouard. En cage il n’aura rien à craindre. Nous lui donnerons du grain, du sucre, du gâteau ; il sera très-heureux, et il nous égaiera par ses chansons.

Édouard courut demander une cage à son père ; il y mit le pinson, après l’avoir abondamment pourvu de nourriture, et les trois enfants purent alors s’extasier sur la beauté du pinson. Une seule chose les contrariait : c’est que, dès qu’ils s’approchaient de la cage, l’oiseau, plein de frayeur, voltigeait éperdu autour de sa prison en jetant des cris de détresse. Juliette essayait de le rassurer en lui promettant qu’on ne lui ferait aucun mal ; mais c’étaient des promesses perdues.