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ailés des bois, et, pressés par la faim, ils venaient jusqu’au seuil des maisons ramasser la graine échappée des gerbes, ou becqueter le morceau de pain oublié par un enfant. Au moindre bruit, ils reprenaient leur volée ; mais le pinson, alors captif, avait oublié sa prudence accoutumée, et était entré dans un petit pavillon qui servait de serre aux plantes les plus délicates. Alors, après une poursuite de quelques minutes, l’enfant l’avait saisi, et, tout fier de sa conquête, avait appelé ses sœurs pour la leur faire admirer.

— Il faudra lui couper les ailes, dit Juliette, et nous le laisserons courir dans notre chambre, Ce sera bien amusant. Oui, répondit Élisa ; mais si Minette le voit…

— Ah ! c’est vrai : Minette le croquerait