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son hôte, le trouble de son cerveau. Aussitôt elle écrasa entre deux pierres des herbes soporifiques et en mêla le suc à l’hydromel dont elle avait empli le verre du comte. Quelques minutes après que le jeune homme eut pris ce breuvage, il se sentit calmé ; puis il tomba dans un assoupissement auquel succéda promptement un bienfaisant sommeil. Néanmoins, avant qu’il eút entièrement perdu connaissance, il crut entendre une voix d’homme se mêler d’un ton bas à celle de la grand’mère d’Elisabeth. À la suite de cette conversation, des pas pesants s’approchèrent de la couche de fougères sur laquelle s’était étendu Casimir… Il n’entendit rien de plus… Seulement, il lui sembla que des bras vigoureux le soulevaient… ; mais en vain s’efforça-t-il de rouvrir ses paupières ; le narcotique qu’on