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fils de sa défunte maîtresse, la grand’mère d’Elisabeth lui servait un modeste repas, composé de pain de fenouil, de laitage et de miel. Les abeilles abondent dans les forêts de la Galicie ; elles déposent dans le creux des arbres un miel délicieux avec lequel les habitants pauvres de cette contrée font une sorte d’hydromel qui est leur boisson habituelle.

Bien que Casimir eût précédemment éprouvé un grand besoin de nourriture, il toucha à peine aux aliments qui lui furent présentés, non qu’ils lui parussent trop grossiers, mais les violentes émotions qui, depuis vingt-quatre heures, surexcitaient ses forces physiques, avaient allumé dans son sang une fièvre ardente qui fit de si rapides progrès, que la bonne femme dut bientôt reconnaître, à l’incohérence des paroles de