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tuteur. Cette nouvelle a causé beaucoup de peine à ma grand’mère ; elle a été, dans sa jeunesse, femme de charge chez feu la comtesse Osorowska, à laquelle elle était fort attachée. Aussi a-t-elle envoyé tout de suite un garçon du hameau chercher mon père à la mine où il travaille, afin qu’il allât bien vite au château (dont nous ne sommes, à ce qu’il paraît, éloignés que de dix lieues) avertir le comte Casimir du danger qu’il courait. Mais le contre-maître des mineurs n’a pas voulu permettre à mon père de quitter la saline ; elle se trouvait menacée, dans un certain endroit, d’un éboulement, ce qui nécessitait des travaux d’extrême urgence et la présence dans la mine de tous les ouvriers.

Comme la petite fille achevait son récit, elle arrivait au hameau, à la première