Page:Lebrun - Le Mineur de Wielicszka - 1867.djvu/19

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 13 —

— Par exemple, dit alors la petite paysanne, si vous avez faim, je ne puis rien vous offrir. Je viens de manger le morceau de pain dont grand’maman m’avait approvisionnée.

— Oh ! maintenant que la soif ne me tourmente plus, je puis attendre…

— Dans ce cas, reposez-vous pendant que je chercherai mes champignons ; quand j’en aurai récolté de quoi faire un plat, je reviendrai vers vous, et nous nous en irons ensemble.

Cela disant, l’enfant s’éloigna et disparut bientôt aux regards du fugitif. Celui-ci, en se revoyant seul, commença par remercier la Providence qui lui avait épargné les souffrances d’une cruelle agonie ; puis, il se mit à réfléchir sur sa position.

L’hospitalité que lui offrait sa petite