Page:Lebrun - Le Mineur de Wielicszka - 1867.djvu/18

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 12 —

dont l’eau soit bonne à boire ; la terre est trop remplie de sel. Cependant on trouve de loin en loin, dans la campagne, auprès des habitations, des puits profonds dont l’eau est douce… Il y en a un dans le jardin de ma grand’mère… Si vous voulez, je vous y conduirai, quand j’aurai achevé ma récolte de champignons ; ear papa doit venir souper avec nous aujourd’hui.

— Mais je meurs de soif, murmura l’étranger.

— Tenez, reprit la petite fille, en tirant de sa poche une bouteille de verre recouverte d’osier, voilà du lait que grand’maman m’a donné pour mon déjeuner.

Sans faire, comme on le pense bien, aucune façon, le jeune homme saisit la bouteille que lui présentait l’enfant et en avala le contenu avec avidité.