Page:Lebrun - Le Mineur de Wielicszka - 1867.djvu/16

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 10 —

reusement cette eau était saumâtre, et, loin de lui rafraîchir le gosier, elle lui fit l’effet de le brûler.

Dans cet état d’extrême souffrance et d’abandon absolu, le pauvre enfant en vint à regretter d’avoir échappé au danger qui précédemment le menaçait, puisqu’une mort lente et douloureuse semblait maintenant devoir terminer son existence. En effet, ses forces se trouvaient complètement épuisées, et il lui eût été impossible de se traîner sans aide hors du bois qu’il avait regardé d’abord comme un asile, et qui, suivant toute probabilité, deviendrait son tombeau.

« O mon Dieu ! prononça-t-il d’une voix faible, ne me laissez pas périr si misérablement ! »

À ce moment-là, un léger bruit se fit