Page:Lebrun - Le Mineur de Wielicszka - 1867.djvu/15

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 9 —

Comme dans ce bois il n’y avait que d’étroits sentiers et de petites clairières, l’air qu’on y respirait était humide et lourd. Aussi l’oppression (suite naturelle d’une marche longue et rapide) qui, plus encore que la lassitude, paralysait les forces du jeune homme, augmentait à chaque instant, au lieu de diminuer.

Le désir de satisfaire la soif ardente qu’il éprouvait lui donna cependant l’énergie nécessaire pour surmonter son accablement. Se levant, non sans effort, il se mit à errer çà et là sous les arbres, espérant découvrir, sinon une source, du moins quelque flaque d’eau formée par les précédentes pluies.

Après une demi-heure de recherches, il se trouva enfin au bord d’une mare à demi couverte par des feuilles mortes, qu’il écarta pour y puiser de l’eau avec la main. Malheu-