Page:Lebrun - Le Mineur de Wielicszka - 1867.djvu/100

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 94 —

les phrases pompeuses de certains généraux plus célèbres par leurs défaites que par leurs victoires.

Ennuyé des déclamations continuelles de notre guerrier aux pieds rapides, aux oreilles longues et mobiles, Jean Lapin, un jour, lui proposa de se mesurer avec une meute dont les aboiements étaient encore éloignés. Le sauteur accepta fièrement le défi ; mais au même instant, un roquet, qui courait après un papillon aux ailes diaprées, se mit à japper ; le faux brave, frappé d’épouvante, perdit la tramontane, et s’élança de tout son élan au travers d’un taillis, jusqu’à ce qu’il roula dans un fossé fangeux et profond.

Une heure après, Jean Lapin, l’ayant rencontré en ce piteux état, s’écria d’un ton railleur :