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a pour texte la Cène, et a été imprimé, la même année, à Rouen, chez P. Seyer.

(Voir les Biographies Normandes manuscrites, par A. Pasquier.)

CRIBLIER (Guillaume-Nicolas) entra au service le 15 avril 1796, fit plusieurs, campagnes et se trouva à la bataille de Marengo, où, quoique blessé d’un coup de feu, il garda son rang et continua à combattre. Il était sergent-major lorsque, le 14 octobre 1805, au passage du Danube, près d’Elchingen, il se signala par plusieurs traits de bravoure, qu’il renouvela en 1813, devant Leipsick. Nommé capitaine et chevalier de la Légion-d’Honneur, en récompense de ses actions d’éclat, Criblier continua à servir bravement son pays jusqu’à la chute de l’Empire, où, rentré dans la vie civile, il alla habiter la ville de Troyes. Cet officier rouennais avait été au nombre des braves qui, le 15 mai 1810, étaient parvenus à s’évader du ponton la Vieille-Castille, sur lequel ils étaient prisonniers en Angleterre.

(Voir la Biographie militaire française, dans les Victoires et Conquêtes.)

CROIXMARE (Nicolas de), né en 1629, avait reçu de la nature les plus heureuses aptitudes pour l’étude de toute espèce de sciences ; il cultiva les lettres en vers et en prose, devint savant dans les mathématiques, dans la physique et la chimie, et parvint à fondre un miroir métallique concave, le plus grand qui ait été vu en France à cette époque. Une timidité excessive, qui l’éloignait du monde, rendit ses talents inutiles pour sa fortune et sa réputation. Il mourut à Caen, le 2 juin 1680.

(Voir les Origines de Caen, par Huet.)

D

DAMBOURNEY (Louis-Alexandre), né le 10 mai 1722, d’une famille exerçant à Rouen le haut commerce, commença par cultiver les arts d’agrément, et devint bon peintre, excellent musicien et littérateur distingué.

Ayant aussi acquis des connaissances très étendues dans les sciences et dans leurs principales applications, il voulut encore, pour compléter son instruction, visiter les villes les plus importantes de France. Admis, lors de son retour, à l’Académie de Rouen, il y fit lecture d’un Mémoire sur la culture de la garance, qu’il venait d’acclimater dans notre pays, résultat inappréciable pour les teinturiers, qui trouvaient ainsi chez eux une garance supérieure à celle de Smyrne et de Hollande.

Nommé intendant du Jardin Botanique de Rouen, cette place le mit à même d’observer, dans diverses plantes, l’existence des principes colorants pouvant être substitués avec avantage à ceux des