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Considérations sur l’état politique de l’Europe en 1800 ; Appel à l’opinion des habitants du Haut-Rhin ; plusieurs Mémoires relatifs a la diplomatie et à l’administration.

(Voir la Biographie nouvelle des Contemporains, et les Biographies manuscrites, par A. Pasquier.)


DESPORTES (Benjamin), frère puîné du précédent, naquit en 1765. Possédant, quoiqu’il lut jeune encore, toutes les qualités nécessaires pour être placé à la tête d’une grande administration, il obtint, en 1800, par le crédit de son frère, l’emploi de directeur général des hôpitaux de Paris. Il prit une part très active à toutes les améliorations opérées dans ces établissements, et se signala, lors de l’invasion étrangère, en 1814, en improvisant des hôpitaux pour trente mille malades ou blessés que dévorait le typhus. M. Benjamin Desportes, reçut du gouvernement de la Restauration, en récompense de son courage et de son infatigable activité, des félicitations publiques et la décoration de la Légion-d’Honneur.

Ne connaissant qu’une seule cause, celle de l’humanité, il préservait, aux journées de juillet 1830, l’Hôtel-Dieu d’un grand péril, et, en 1832, lorsque le choléra vint fondre sur Paris, il donnait une nouvelle preuve de son zèle et de son dévoûment. Calme, intrépide, il se multipliait à toute heure et pourvoyait à tout, sans songer un seul instant que lui-même pouvait être atteint par le fléau épidémique. La reconnaissance des pauvres et la satisfaction d’avoir bien rempli son devoir avaient toujours suffi au bonheur de cet excellent fonctionnaire, et ce bonheur, il le goûtait depuis longtemps, lorsque la mort vint l’enlever à sa famille et à ses nombreux amis, le 30 novembre 1840.

M. Desportes n’a point laissé de fortune. Rappeler cette honorable pauvreté d’un administrateur qui, pendant quarante ans, eut le maniement île plusieurs millions, est le plus bel hommage que l’on puisse rendre à sa mémoire.

(Voir la Biographie nouvelle des Contemporains et le Moniteur de 1840.)


DU BOCCAGE (Pierre-Joseph Fiquet), dont le nom est devenu célèbre par sa femme, Marie-Anne Le Page, naquit au commencement du dix-huitième siècle. Il fut pourvu de la charge de receveur des tailles à Dieppe, cultiva les lettres et s’occupa surtout de traductions. Il a publié un recueil ayant pour titre:Mélanges de différentes pièces de vers et de prose, traduites de l’anglais d’après Elise Heywood, Suzanne Centlivre, Pope, Southern, etc.; Paris, 1751, 3 vol. in-8 —. — Fiquet Du Boccage a également fait passer dans notre langue:des Lettres sur le Théâtre anglais, les tragédies KOronoko et de l’Orpheline, l’Avare, comédie de Shadwell; la Femme de Campagne, comédie de Wickerley, 1752, 2 vol. in— 12. Il termina sa carrière a Paris, en 1767.