Sur ce mémorable « tapage » nous nous
bornerons à citer intégralement le compte-rendu officiel
des séances (6 février 1872). Cette page n’est — à coup
sûr, point déplacée dans la biographie de l’ami de
celui qui recueillit avec tant de sollicitude les
entretiens de Bouvard et Pécuchet.
M. de Gavardie : J’ai l’honneur d’adresser à M. le garde des sceaux, après l’avoir prévenu, une question relative à un fait qui m’a paru très grave. (Oh ! oh ! à gauche.)
Ce matin était exposée publiquement en vente, dans une rue des plus fréquentées de Versailles, une brochure qui est ainsi intitulée : Catéchisme populaire républicain. (Exclamations ironiques à gauche.)
Messieurs, cette brochure, qui se vend à cinquante centimes, est éditée dans des conditions évidentes de propagande populaire. (Nouvelles exclamations à gauche.)
— Voix à droite : Laissez donc parler !
— M. de Gavardie: Ma première impression, en raison de la gravité des doctrines qui sont consignées dans cette œuvre, ma première impression, dis-je, avait été en quelque sorte — permettez-moi le mot qui ne répond qu’à une pensée véritablement patriotique — d’élever le débat à la hauteur d’une véritable interpellation adressée au gouvernement. (Interruptions à gauche.)
Voici pourquoi : Vous savez que la France est inondée, en ce moment, de publications anti-sociales et anti-religieuses.
— À droite : C’est vrai !
— M. de Gavardie : Je n’entre dans aucun développement, en rai.son des circonstances délicates dans lesquelles nous nous trouvons ; je me bornerai purement et simplement à appeler l’attention de M. le garde des