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qu’ils sont l’unique raison d’être des droits collectifs ».

Ce gouvernement idéal, c’est la République : « Qu’est-ce que la République ? La République est Tensemble de tout ce qui précède, théorie et pratique ; c’est la liberté individuelle et la liberté collective proclamées et garanties ; c’est la nation elle-même, vivante et active, morale, intelligente et perfectible, se connaissant et se possédant, affirmant sa destinée et la réalisant par l’entier développement de ses forces, par le complet exercice de ses facultés et de ses droits, par l’accomplissement total de ses devoirs envers sa propre dignité qui consiste à ne jamais cesser de s’appartenir ; c’est enfin la vérité et la justice dans l’individu et dans l’humanité. »

Et si la troisième république n’est pas tout à fait la République, ce n’est qu’une raison de plus de bien imprégner les jeunes esprits de l’âme de la République.


C’est également en 1871 que fut publiée l’Histoire populaire du Christianisme, mais il est superflu de dire qu’elle ne put être écrite dans les quelques mois qui séparèrent la paix de sa parition en librairie. Elle est l’œuvre de nombreuses années et témoigne d’une lecture considérable, d’une science minutieuse : une importante somme de connaissances, de pensées et de jugements y est exprimée en un nombre de lignes relativement très restreint. Le style est lapidaire. La concision et la perfection de l’expression, égale à celle des meil-