Page:Leblond - Leconte de Lisle, 1906, éd2.djvu/363

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

à celle d’un Gautier[1] ; mais, indiscutablement, chez lui, le souci de la liberté s’exalte au-dessus du culte de l’art. Ce sont les vœux qu’exprimait le poète, si différents des préoccupations exclusives de Gautier, que tenta de réaliser l’Insurrection, « L’incendie des derniers jours, écrit à cette époque même J.-J. Weiss, a bien pu sortir, en dehors de toute impulsion de la Commune, de la rage populaire qui a voulu anéantir cette ville superbe entre toutes, l’orgueil de ses habitants et du monde, parce qu’elle avait subi l’humiliante domination du vainqueur. »

Des témoignages des parents et des amis qui le virent rien de définitif ne se précise. Il reste seulement vrai que certains actes de sauvagerie et d’inintelligence l’indignèrent et l’épouvantèrent comme des actes de folie ; et l’on dit qu’ayant voulu persuader à un corps de la garde nationale qu’il ne fallait pas prendre les armes, il fut adossé au mur et seulement sauvé par l’intervention d’un passant qui le reconnut. D’autre part, il réprouvait les horreurs de la réaction bourgeoise, aurait même caché chez lui un ou descommuneux, et il conserva de la sympathie à quelques chefs du mouvement. Mais on ne peut rien affirmer de certain. Il ne publiait point ses actes, et comme toujours c’est l’œuvre qui prouvera à la postérité la constance et la pureté de son républicanisme.

  1. Souvenirs de 1870.