Page:Leblond - Leconte de Lisle, 1906, éd2.djvu/255

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de ne pouvoir décrocher une étoile du ciel, se frapper la tête contre les murs pour l’unique plaisir de la chose.


Tel, caractère ferme et expansif, convaincu qu’il fallait exercer la masse à l’idée, il était essentiellement un éducateur. Au lendemain de juin, loin de se décourager juvénilement et en poète, il sollicite une place de professeur, — citant comme personnes référentes les représentants du peuple Didier, Sarrut, Victor Considérant et P. Lefranc, le poète Béranger, Lamé, de l’Académie des sciences, Ph. Le Bas, de l’Acad. des inscriptions, Auguste Comte, professeur à Polytechnique, et Léon Lalanne, ingénieur des Pont et chaussées.


« Au citoyen ministre de l’Inst. publ. Juillet 1848.
« Citoyen ministre,

« Les signés Ch. Gabriel Thalès, rédacteur du Dictionnaire encyclopédique de France et de la Biographie mythique, et L. de Lisle (Charles), bachelier ès-lettres, ancien rédacteur de la Revue indépendante et de plusieurs autres recueils périodiques, créole de l’île de la Réunion, ont l’honneur de vous soumettre la demande suivante à laquelle ils espèrent, citoyen ministre, que vous voudrez bien faire un favorable accueil !

« Deux chaires sont en ce moment vacantes au collège national de l’île de la Réunion, l’une de philosophie, l’autre d’histoire, chaires que les signés, par suite de leurs études spéciales, se croient aptes à remplir.

« Si votre bienveillance, citoyen ministre, croit devoir nous confier les fonctions honorables que nous sollicitons, nous ferons tous nos efforts pour nous en rendre dignes. »


Son œuvre est une œuvre d’éducation, et c’est