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CHAPITRE VII

PARIS ET LA FERVEUR RÉVOLUTIONNAIRE



Collaboration à la presse phalanstérienne. — Les poèmes socialistes et son optimisme social : simultanéité de son culte du beau et de son inspiration socialiste ; les destinées de l’humanité. — Les nouvelles. — Les articles politiques et le lyrisme de 48.


En 1845, après de courtes stations à Nantes et à Brest, il arrive à Paris avec de Flotte. Il l’a connu à Brest, mais il n’est pas vrai de poser que c’est de Flotte qui l’a « converti au fouriérisme en lui parlant avec passion du monde anormal ». Leconte connaissait déjà la doctrine de Fourier puisqu’il fut à même de déterminer nettement sur quels points il s’en détachait, lors de la proposition faite par la Démocratie pacifique. On cède donc au trop classique préjugé de mollesse et de paresse créoles, quand on écrit de telles lettres superficielles : « Trop indolent pour lire le jargon du prétendu réformateur, Leconte commença à écrire dans la Démocratie pacifique et dans la Phalange, » On ne saurait assez répéter que Leconte de Lisle, alors plus que jamais, infirme l’idée préconçue que, pré-