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VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE

— Qu’est-ce que tu as trouvé ?

— Au milieu d’une pile de chemises, un foulard, un foulard orange, à gros pois verts… très chiffonné… »

Victor s’émut.

« Le foulard d’Élise Masson… Je ne me suis pas trompé…

— Et puisque cet Anglais, continua Larmonat, semble de mèche avec la Russe, ce serait bien elle qui est venue rue de Vaugirard, soit seule, soit avec l’Anglais Beamish… »

La preuve était formelle. Pouvait-on l’interpréter autrement ? Pouvait-on douter encore ?…


Un peu avant le dîner, Victor descendit sur l’avenue et acheta la deuxième édition de La Feuille du soir.

À la seconde page, en gros caractères, il lut :

« On annonce en dernière heure que le commissaire Mauléon et trois de ses inspecteurs ont cerné cet après-midi un bar de la rue Marbeuf, où, selon leurs renseignements, quelques escrocs, des Anglais surtout, faisant partie d’une bande internationale, ont l’habitude de se réunir. Ils étaient autour d’une table. Deux d’entre eux ont pu s’échapper par l’arrière-boutique, dont l’un plus ou moins grièvement blessé. Les trois autres sont capturés. Certains indices laissent supposer qu’Arsène Lupin est au nombre de ces derniers. On attend les inspecteurs de la brigade mobile qui l’avaient récemment repéré à Strasbourg, sous son nouvel avatar. On sait que la fiche anthropométrique d’Arsène Lupin, subtilisée au service d’Identité, n’existe pas. »