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VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE
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— Qu’espérez-vous ?

— Retrouver les Bons de la Défense…

— Bigre ! Et en attendant ?…

— En attendant, je m’occupe d’Arsène Lupin. Toute cette affaire entortillée et biscornue, faite de pièces et de morceaux, ne prendra sa véritable signification que quand le rôle d’Arsène Lupin sera nettement établi. Jusque-là, bouteille à l’encre, galimatias et cafouillis. »


III


L’opinion publique, en effet, fut satisfaite. Les événements ne jetaient aucune clarté ni sur le crime de la Bicoque, ni sur le crime de la rue de Vaugirard, ni sur le vol des Bons. Mais, le lendemain, après un interrogatoire, inutile d’ailleurs puisque aucune question n’obtint de réponse, d’Autrey et Géraume couchaient à la Santé. Pour les journaux, comme pour le public, l’un et l’autre étaient complices dans une vaste entreprise montée sans aucun doute par Arsène Lupin. Entre eux et Arsène Lupin, une femme, sa maîtresse évidemment, avait servi d’intermédiaire. L’instruction déterminerait le rôle de chacun.

« Après tout, se disait Victor, tout cela n’est pas si mal raisonné. L’essentiel, c’est d’atteindre ce Lupin, et comment l’atteindre sinon par sa maîtresse, et en s’assurant que la dame du Ciné-Balthazar, la femme de la Bicoque, l’acheteuse de l’échelle, et l’ouvrière rencontrée à l’étage d’Élise Masson ne font qu’une seule et unique femme ? »