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VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE
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« Ah ! non, alors ! Ce n’est pas fini, cette plaisanterie ? Depuis trois jours que ça dure, vous croyez que c’est une vie ? Mon nom dans les journaux ! Des gens qui ne me saluent pas !… Hein ! Henriette, voilà ce que c’est que de clabauder comme tu l’as fait, et de raconter ce qui se passe dans notre ménage ! Tout le monde se retourne contre nous aujourd’hui. »

Henriette, que Victor avait vue si fougueuse, baissa la tête et chuchota :

« Tu as raison, je te l’ai dit. L’idée que Devalle t’avait entraîné avec des femmes m’a fait perdre la tête. C’est idiot ! D’autant plus que je me suis trompée et que tu es rentré bien avant minuit. »

Le commissaire Mauléon désigna un meuble d’acajou.

« Vous avez sur vous la clef de ce secrétaire, monsieur ?

— Certes.

— Ouvrez-le, je vous prie.

— Pourquoi pas ? »

Il sortit de sa poche un trousseau de clefs et rabattit le devant du secrétaire, ce qui découvrit une demi-douzaine de petits tiroirs. Mauléon les visita. Dans l’un d’eux, il y avait un sachet de toile noire, noué par une ficelle. À l’intérieur de ce sachet, des paillettes d’une substance blanche… »

Mauléon prononça :

« De la strychnine. Où avez-vous pu vous procurer tout cela ?

— Facilement, répondit Gustave Géraume. J’ai une chasse en Sologne, et pour détruire la vermine…

— Vous savez que le chien de M. Lescot a été empoisonné avec de la strychnine ? »