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VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE

— Le signalement ?

— Celui du baron et de sa maîtresse.

— L’heure ?

— Cinq heures et demie. Donc, ayant changé d’avis, je ne sais pourquoi, renonçant à fuir à l’étranger, M. d’Autrey renvoie sa maîtresse chez elle, prend de son côté un taxi — que nous retrouverons — et arrive pour le train de six heures qui le met à Garches, où il se présente en honnête homme, décidé à faire front aux événements.

— En troisième lieu ? questionna le juge d’instruction.

— Une dénonciation anonyme, par téléphone, visant le conseiller municipal Gustave Géraume. On sait quel intérêt j’ai tout de suite attaché à cette piste que l’inspecteur Victor négligeait. L’individu qui m’a téléphoné déclare que, si l’on poursuivait l’enquête vigoureusement, on saurait ce qu’a fait le conseiller municipal Gustave Géraume après s’être arrêté à l’Estaminet du Carrefour, et, en particulier, il y aurait intérêt à fouiller dans le secrétaire son cabinet. »

Mauléon avait terminé. On l’envoya, ainsi que l’inspecteur Victor, à la villa du conseiller municipal. L’inspecteur Victor s’y rendit en rechignant.


III


Ils trouvèrent Gustave Géraume avec sa femme, dans son cabinet, et, lorsqu’il eut reconnu Victor et que Mauléon se fut nommé, Gustave Géraume croisa les bras et s’écria, avec une indignation où il y avait autant de jovialité que de colère :