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VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE
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« Votre avis, Mauléon ?

— C’est du bon travail, répondit le commissaire, qui, naturellement fit ses réserves. Du bon travail, qui demande à être examiné de près. Si vous le voulez bien, je reprendrai moi-même l’interrogatoire du baron.

— Vous le reprendrez tout seul, marmonna Victor avec son sans-gêne habituel. Je vous attends dans mon auto.

— Et l’on se retrouvera ici ce soir, conclut le Directeur. Nous pourrons alors fournir des éléments sérieux à l’instruction que le Parquet vient d’ouvrir à Paris. »


Au bout d’une heure, Mauléon ramenait le baron vers l’auto et disait à Victor.

« Rien à faire avec ce coco-là.

— Aussi, proposa Victor, nous allons chez la demoiselle Élise Masson ? »

Le commissaire objecta :

« Bah ! elle est surveillée. La perquisition aura lieu tantôt, et même avant notre arrivée. Il y a plus urgent, à mon sens.

— Quoi ?

— Que faisait, au moment du crime, Gustave Géraume, conseiller municipal de Garches et propriétaire des d’Autrey ? C’est une question que sa femme pose elle-même et que j’aimerais poser à son ami Félix Devalle, marchand de biens et agent de location à Saint-Cloud, dont je viens de me procurer l’adresse. »

Victor haussa les épaules et s’installa au volant, près de Mauléon. D’Autrey et un inspecteur prirent place en arrière.