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VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE
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après lui, tandis que Hédouin surveillait la seconde porte du palier. De fait, le choc se produisit par là, entre l’homme et l’inspecteur principal. Mais, en passant dans la seconde pièce, Victor avisa une femme qui venait d’enjamber une fenêtre, ouverte sur la façade postérieure du pavillon, et qui descendait, sans doute au moyen d’une échelle. Il lança sur elle un jet de sa lumière électrique et reconnut la femme aux cheveux fauves du Ciné-Balthazar. Il allait sauter à son tour, quand un appel de l’inspecteur principal l’arrêta. Et, tout de suite, une seconde détonation, et des plaintes…

Il arriva sur le palier pour soutenir Hédouin qui s’écroulait. L’homme qui avait tiré était déjà en bas de l’étage.

« Courez après, gémit l’inspecteur principal… je n’ai rien… c’est à l’épaule…

— Alors, si vous n’avez rien, laissez-moi », dit Victor furieux et qui essayait vainement de se débarrasser de son collègue.

L’inspecteur principal se cramponnait à lui pour ne pas tomber. Victor le traîna jusqu’au canapé de la première chambre, l’y coucha, et, renonçant à poursuivre le deux fugitifs, hors d’atteinte maintenant, s’agenouilla devant l’homme étendu sur le parquet. C’était bien le père Lescot. Il ne bougeait plus.

« Il est mort, dit Victor, après un rapide examen… Pas d’erreur, il est mort.

— Sale affaire ! murmura Hédouin. Et l’enveloppe jaune ?… Fouillez-le. »

Victor fouillait déjà.

« Il y a une enveloppe jaune, mais froissée et vide. Il est à supposer que le père Lescot en avait retiré les