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VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE

d’un grillage, à travers lequel, de l’autre côté d’une pelouse, on discernait un pavillon d’un seul étage où s’alignaient trois fenêtres.

« On croirait qu’il y a de la lumière, chuchota Victor.

— Oui, au premier, à la fenêtre du milieu. Les rideaux doivent être mal joints. »

Mais une autre clarté, plus vive, s’alluma sur la droite, s’éteignit, se ralluma.

« C’est bizarre, dit Victor, le chien n’aboie pas, malgré notre présence. Cependant, je distingue sa niche, là, tout près.

— On l’a peut-être estourbi.

— Qui ?

— Le rôdeur d’hier et d’avant-hier.

— Alors, c’est que le coup serait pour cette nuit… Faisons donc le tour du jardin… il y a une ruelle par derrière…

— Écoutez !… »

Victor prêta l’oreille.

« Oui… on a crié à l’intérieur. »

Et ce fut soudain d’autres cris, étouffés, mais nettement perceptibles, puis une détonation, qui devait venir de l’étage éclairé, et des cris encore.

D’un coup d’épaule, Victor renversa la grille d’entrée. Les deux hommes traversèrent la pelouse et franchirent le balcon d’une fenêtre qu’ils n’eurent qu’à pousser. Victor escalada le premier étage, sa lanterne électrique à a main.

Sur le palier, deux portes. Il ouvrit celle d’en face, et, à la lueur d’une lampe, aperçut un corps étendu qui semblait se convulser.

Un homme s’enfuyait par la pièce voisine. Il courut