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VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE

si impérieux, il subissait si profondément l’influence de cet homme, qu’il garda le silence. Avant d’accuser, il fallait réfléchir. Il fallait comprendre, et il n’arrivait pas à comprendre comment les dix millions avaient disparu puisque lui seul avait cherché, qu’il n’avait rien découvert, et que Victor n’avait pas bougé.

Victor hocha la tête et déclara :

« Les affirmations de M. Sériphos m’étonnent. J’accompagnais ici Antoine Bressacq, dont je m’étais fait l’ami, et n’ai cessé de le surveiller durant ses recherches. Or, il n’a rien trouvé.

— Cependant…

— Cependant Bressacq avait trois complices qui se sont enfuis, et dont j’ai le signalement. Sans doute est-ce eux qui, au préalable, ont emporté l’argent, ou plutôt cet album dont parle M. Sériphos. »

Bressacq haussa les épaules. Il savait bien que ses trois complices n’avaient pas pénétré dans cette pièce. Pourtant il ne dit rien. Il n’y avait rien à faire. D’une part, la justice et toute sa puissance… de l’autre Victor. Il choisit Victor.


Ainsi, à trois heures et demie du matin, tout était fini. On remit à plus tard les investigations. M. Gautier décida d’emmener Antoine Bressacq et sa maîtresse à la Police judiciaire pour les interroger sans délai.

On téléphona au commissariat de Neuilly. La pièce fut fermée, deux agents restèrent dans l’hôtel avec les gardiens et le Grec Sériphos.

M. Gautier et deux inspecteurs firent monter Bres-