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VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE
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et découvrir le pot aux roses. Il faut s’attendre à un assaut. La seconde porte est bien fermée, là, au bout du couloir ?

— Mais oui ! Mais oui !

— Ils la démoliront. Qu’est-ce que c’est que ça, une porte ? Non, je vous le dis… c’est l’assaut ! Nous allons être pris là, tous les trois, comme des lapins dans leur terrier !

— Vous en avez de bonnes, vous ! protesta Bressacq. Si vous croyez que je me laisse pincer comme ça, moi !

— Mais puisque l’échelle est retirée…

— Et les fenêtres ?

— Nous sommes au second étage, et les étages sont très haut. Peut-être pourrez-vous filer par là, mais pas nous. D’ailleurs…

— D’ailleurs ? grogna Bressacq.

— Vous savez bien que les volets extérieurs sont reliés par des fils à un système de signaux avertisseurs. Mors vous imaginez ça, dans la nuit, les timbres qui retentissent ?… »

Bressacq le regarda, d’un œil mauvais. Pourquoi ce sacré bonhomme, au lieu d’agir, se contentait-il de dénombrer en les grossissant tous les obstacles ?

Prostrée sur un fauteuil, Alexandra serrait les poings contre ses joues. Elle n’avait pas d’autre idée que de contenir la peur qui bouillonnait en elle. Et pour cela, elle ne remuait pas, elle ne disait pas un mot.

Antoine Bressacq avait ouvert l’une des fenêtres avec prudence. Aucun signal ne fut déclenché. C’était donc bien les volets qui commandaient les sonneries. Il les examina soigneusement, du haut en bas, et dans toutes leurs rainures.