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VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE
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ONZIÈME CHAPITRE

L’ANGOISSE


I


« Eh bien, cher ami, qu’est-ce qui vous retenait ? » demanda Bressacq, lorsque Victor aborda la fenêtre.

— Rien. J’écoutais…

— Quoi ?

— J’écoute toujours… Il faut toujours avoir l’oreille aux aguets.

— Bah ! n’exagérons rien », dit Bressacq d’un ton qui trahissait quelque dédain pour un tel luxe de précautions.

De son côté, pourtant, il mit beaucoup de prudence à lancer tout autour de la pièce un jet de sa lampe électrique. Avisant un bout de tapisserie ancienne, il sauta sur une chaise, le décrocha, et le fixa sur la glace sans tain. Toutes les ouvertures étant ainsi closes, il tourna un commutateur et la clarté jaillit.

Alors il embrassa Alexandra et se mit à faire, agilement et sourdement, un petit tour de danse avec entrechats, ébauches de cancan et de gigue.

La jeune femme eut un sourire plein d’indulgence. Cette manifestation habituelle de Lupin, aux moments où il entrait en action, l’amusait.

Par contre, Victor se renfrogna et s’assit.