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VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE

bande de jardin en bordure, et par une haute grille. À gauche et à droite, des murs limitent cette cour. À droite un terrain vague, encombré d’arbustes, est à vendre. Je réussis à y pénétrer. Je n’eus qu’à lever les yeux pour voir que la glace sans tain n’avait pas de volets. Je commençai aussitôt mes préparatifs. Ils sont à peu près terminés.

— Et alors ?

— Et alors je compte sur vous.

— Pourquoi sur moi ?

— Parce que Beamisch est en prison et que je vous ai jugé à l’œuvre.

— Les conditions ?

— Le quart des bénéfices.

— La moitié si c’est moi qui trouve le dossier A. L. B., exigea Victor.

— Non, le tiers.

— Soit. »

Les deux hommes se serrèrent la main.

Bressacq éclata de rire.

« Deux négociants, deux financiers qui concluent une affaire importante échangent de signatures, et souvent par devant notaire, tandis que deux honnêtes gens comme nous se contentent d’une poignée de mains loyale. Après quoi, je sais pertinemment que votre concours m’est assuré, et vous savez que je m’en tiendrai strictement aux termes de notre engagement. »

Victor n’était pas un expansif. Il n’éclata pas de rire, lui. Tout au plus sourit-il un peu, et, comme l’autre lui en demandait la raison, il répondit.

« Vos deux négociants ou vos deux financiers ne signent que quand ils sont bien au courant de l’affaire.