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VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE

— Avec l’Anglais Beamish ?

— Mon Dieu, oui.

— Mais il n’y avait que le Péruvien, Marcos Avisto.

— Le Péruvien, c’était moi.

— Qu’est-ce que vous dites ?

— La vérité, chef.

— Pas possible !

— Mais si, chef. Marcos Avisto et Victor, c’est kif-kif. »

Et Victor serra la main de M. Gautier, en ajoutant :

« À bientôt, chef. Dans cinq ou six jours, je réparerai la gaffe de Mauléon et Lupin sera pris au piège. Mais n’en soufflez pas mot. Sans quoi, une fois de plus, tout s’écroulera.

— Cependant vous admettrez…

— J’admets que j’y vais quelquefois un peu fort, mais c’est votre avantage, chef. Laissez-moi mes coudées franches. »


Victor déjeuna dans une taverne. Il était ravi. Délivré de toutes méditations et indécisions relatives au crime de la Bicoque, au ménage d’Autrey, au ménage Géraume, à Félix Devalle, ayant chargé la police de s’occuper de tous ces gens comme il l’avait fait pour Audigrand, et pour la dactylographe Ernestine, et pour la dame Chassain, il se sentait soulagé. Enfin, il pouvait se consacrer à sa tâche ! Plus d’équivoques ! Plus de fausses manœuvres provoquées par des tiers ! Plus de Mauléon ! Plus de Larmonat ! Plus de gens de qui il dépendait ! Lupin et Alexandra, Alexandra et Lupin, ceux-là seuls importaient.