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VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE
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« Comment ! comment ! dit-il avec colère, vous voilà encore ? je vous avais pourtant recommandé…

— Oui, répondit l’autre… mais, depuis la place Clichy, vous avez vraiment l’air d’aller au hasard, Il faut réfléchir. J’ai l’habitude de ces histoires-là. On va quelquefois plus vite sans bouger. »

Le jeune homme observa cet obligeant personnage, qui, chose étrange, malgré son apparence âgée, ne semblait même pas essoufflé par sa course.

« Ah ! dit-il, d’un air maussade, vous avez l’habitude ?…

— Oui, je suis de la police… inspecteur Victor…

— Vous êtes de la police ?… répéta le jeune homme, distraitement, les yeux fixes… Je n’ai jamais vu des types de la police. »

Était-ce un spectacle agréable pour lui, ou désagréable ? Il tendit la main à Victor et le remercia.

« Au revoir… Vous avez été très aimable… »

Il s’éloignait déjà. Victor le retint.

« Mais cette femme ?… cette voleuse ?…

— Aucune importance… je la retrouverai…

— Je pourrais vous être utile. Donnez-moi donc quelques renseignements.

— Des renseignements ? Sur quoi ? Je me suis trompé. »

Il se mit à marcher plus vite. L’inspecteur l’escortait du même pas rapide, et, à mesure que l’autre semblait plus désireux de rompre l’entretien, il s’accrochait davantage à lui. Ils ne parlaient même plus. Le jeune homme paraissait pressé d’atteindre un but qui n’était cependant pas la capture de la voleuse, puisqu’il allait visiblement à l’aventure.