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VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE

tout cas, je ne puis t’en vouloir de tes scrupules. J’en serai quitte pour choisir à la Police judiciaire un autre collaborateur…

— Qui ?

— Je ne sais pas… Le Directeur, peut-être…

— Hein ? M. Gautier ?

— Peut-être… Sait-on jamais ? Qu’est-ce qu’on y dit, à la Police ?

— Ce que tu as lu dans les journaux. Mauléon exulte ! Somme toute, s’il n’a pas eu Lupin, il a l’Anglais. Avec les trois Russes, le tableau est respectable.

— L’Anglais n’a pas parlé ?

— Pas plus que les Russes. Au fond, tous ces gens-là espèrent que Lupin les sauvera.

— Et Félix Devalle, l’ami de Gustave Géraume ?

— Mauléon se démène à son sujet. Aujourd’hui il est à Saint-Cloud et à Garches. On cherche des renseignements. La piste leur paraît sérieuse, et le public marche. La participation de Félix Devalle expliquerait bien des choses. Bref, on s’emballe.

— Un dernier mot, mon vieux. Téléphone-moi dès que tu auras des nouvelles sur le Devalle, principalement sur ses moyens d’existence et sur l’état de ses affaires. Tout est là. »

Victor ne bougea plus de chez lui. Il aimait ces périodes, ces pauses dans l’action, durant lesquelles on envisage toute une aventure, on étale devant soi tous les épisodes et l’on confronte les faits avec l’idée qu’on s’en est formée peu à peu.

Le jeudi soir, communication de Larmonat. La situation financière de Félix Devalle était mauvaise. Des dettes, du bluff… il ne se soutenait que par des coups