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VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE
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NEUVIÈME CHAPITRE

AU CŒUR DE LA PLACE


I


« Une nuit suffit à réparer tous les désastres », prétendait Victor. Lorsque son ami Larmonat vînt le voir le lendemain soir, il n’avait pas repris une figure plus souriante qu’à l’ordinaire, mais il était apaisé et confiant.

« Partie remise, affirma-t-il. Mon ouvrage était si solide que l’apparence seule en fut dérangée.

— Veux-tu que je te dise mon opinion ? proposa Larmonat.

— Je la connais… Tu en as assez.

— Eh bien, oui ! Trop de complications… des trucs qui ne se font pas quand on a l’honneur d’être policier… Il y a des fois où l’on croirait que tu es de l’autre côté de la barricade.

— Quand on veut arriver, on ne choisit pas son chemin.

— Peut-être, mais moi…

— Toi, tu es dégoûté. Autant rompre, alors…

— Eh bien, mon vieux, s’écria Larmonat, d’un ton résolu, puisque tu me le proposes, j’accepte. Rompre, non, je te dois trop de reconnaissance, mais interrompre.

— Tu as de l’esprit aujourd’hui, ricana Victor. En