— Une amie, toujours voilée ?… Mariée peut-être ?
— Non… non… mais elle a des raisons… »
L’incident paraissait plutôt comique. Mais pourquoi cette attitude embarrassée ?… ces hésitations ?
Il y eut un instant de silence, puis Mauléon, qui avait consulté le plan, prononça :
« La chambre de Félix Devalle est également au troisième étage, tout près du petit salon d’hiver où l’on a frappé l’Anglais Beamish. »
M. Gautier regarda Mauléon. La coïncidence les frappait tous les deux. Devait-on voir en Félix Devalle un quatrième complice ? et la femme voilée, qui lui rendait visite, n’était-elle autre que la dame du Ciné-Balthazar et que la meurtrière d’Élise Masson ?
Ils se tournèrent du côté de Victor. Celui-ci haussa les épaules et formula avec ironie :
« Vous allez trop loin. Je vous ai dit que l’incident était secondaire. Un hors-d’œuvre, pas davantage. Tout de même, il faut l’éclairer. »
M. Gautier pria Félix Devalle de se tenir à la disposition de la justice.
« Parfait, conclut Victor. Maintenant, chef, je vous demanderai de me recevoir un de ces proches matins.
— Du nouveau, Victor ?
— Certaines explications à donner, chef. »
Victor, qui se dispensa d’accompagner le commissaire Mauléon dans l’exploration de l’hôtel, jugea prudent d’avertir la princesse Basileïef. L’arrestation de l’Anglais Beamish pouvait amener, en effet, des révélations dangereuses pour elle.