Page:Leblanc - Victor de la brigade mondaine, 1934.djvu/145

Cette page a été validée par deux contributeurs.
140
VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE

donc trois… Monsieur le directeur, qui habitait la chambre située à côté de la salle de bains occupée par Beamish ? »

On consulta le plan de l’hôtel. Le directeur déclara, très étonné.

« Cette chambre était louée à M. Beamish.

— Comment cela ?

— Depuis le début de son séjour. Il avait pris les deux chambres. »

Ce fut de la stupeur. Mauléon résuma :

« Ainsi donc, selon toute vraisemblance, on peut affirmer que les trois compères habitaient les uns près des autres au même étage. Marcos Avisto au numéro 345, Beamish au 337, et Arsène Lupin dans la chambre voisine qui lui servait de retraite depuis sa fuite du bar de la rue Marbeuf, et où il se remettait de sa blessure, soigné, gardé et nourri par Beamish, avec tant de discrétion et d’habileté que le personnel de l’étage ne s’est même pas douté de sa présence. »

Toute cette situation fut exposée devant M. Gautier, le directeur de la Police judiciaire, qui venait d’entrer, et qui avait écouté l’exposé de la situation fait par le commissaire Mauléon. M. Gautier approuva, se fit donner quelques explications supplémentaires, et conclut :

« Beamish est pris. Si ce n’est pas Lupin qui a usé de la carte, il est encore dans l’hôtel. Et, en tout cas, le Péruvien s’y trouve, lui. Les recherches sont donc singulièrement plus faciles, et toute consigne peut être levée. Un inspecteur, à chaque entrée, surveillera les allées et venues. Mauléon, veuillez visiter les chambres… visites courtoises, sans perquisition ni interrogatoire. Victor vous assistera. »