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VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE
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Mauléon, et le suivit dans les bureaux de la Direction ainsi qu’un brigadier venu du dehors.

Trois minutes. Larmonat reparut et obliqua du côté de Victor. Quelques phrases seulement furent échangées.

« Ils compulsent le registre. On y relève les noms des Anglais qui séjournent seuls, et même les noms de tous les étrangers.

— Pourquoi ?

— On ignore le nom du complice de Lupin et il n’est pas absolument certain qu’il soit Anglais.

— Ensuite ?

— Ensuite on les convoque, les uns après les autres, ou bien l’on monte chez eux, et on examine leurs papiers. Tu seras probablement interrogé.

— Mes papiers sont en règle… trop, même. Et si quelqu’un veut sortir ?

— Six hommes veillent. Les suspects sont amenés à la Direction. Un inspecteur écoute les conversations téléphoniques. Tout se fait en ordre. Pas de scandale.

— Et toi ?

— Il y a par derrière, rue de Ponthieu, une sortie réservée au personnel et aux fournisseurs, mais que des clients empruntent à l’occasion. Je suis chargé de la garder.

— La consigne ?

— Ne laisser passer personne avant six heures du soir, sans un permis signé par Mauléon, sur une carte de l’hôtel.

— À ton avis, combien de temps ai-je pour agir ?

— Tu veux donc agir ?

— Oui.

— Dans quel sens ?