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VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE
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SEPTIÈME CHAPITRE

COMPLICES


I


Victor se frotta les mains.

« Ça y est ! Que me veut-elle ? Vais-je trouver une femme inquiète, effrayée, avide de secours, et prête à se confier ? Peu probable. Nous n’en sommes qu’à la seconde étape, et il y en aura sans doute une troisième, et même une quatrième, avant que je n’atteigne mon but. Mais n’importe ! L’essentiel, c’est qu’elle ait éprouvé le besoin de me voir. Pour le reste, patience. »

Il se contempla dans une glace, rectifia son nœud de cravate, et soupira :

« Quel dommage !… Un vieux monsieur de soixante ans… Certes, l’œil est vif et le thorax bombe encore sous le plastron empesé. Mais, tout de même, soixante ans… »

Il glissa la tête dans le couloir, puis marcha vers l’ascenseur. Devant la porte de la princesse, il bifurqua vivement. Elle était entre-bâillée. Il entra.

Une petite antichambre, puis le boudoir.

Au seuil, Alexandra l’y attendait debout.

Elle lui tendit la main en souriant, comme elle l’eût fait, dans un salon, à un parfait gentilhomme.

« Merci d’être venu », dit-elle en le faisant asseoir.